DE MÉTHOT’S MILL À DOSQUET
La municipalité de Dosquet fut fondée par quelques familles pionnières de la région qui sont venues s’établir sur les terres de centre du comté. Dans les années 1830-1840, le noyau villageois se dénommait Méthot’s Mill, faisant référence au moulin à scie construit le long de la rivière Henri par Louis Méthot, provenant de Sainte-Croix-de-Lotbinière. On y dénombre une centaine d’homme qui y travaille, déboisant et transportant le bois au moulin. Les meilleures terres ainsi déboisées sont par la suite utilisées à des fins agricoles. La venue du chemin de fer modifiera considérablement les façons de faire dans plusieurs secteurs. Ainsi la poste rurale arrivera par le train et sera distribué dans les alentours grâce à un postier qui use de divers moyens de transport pour acheminer la « malle » aux paroissiens des alentours. À Dosquet, le « postillon » Éphrem Roy transportait les sacs de courrier au bureau de poste grâce à son attelage de chiens. Par la suite, ce sera en snowmobile que monsieur Joseph Faucher assurera le service de la poste et de taxi pour la paroisse de Sainte-Agathe, située un peu plus au sud.
La première gare de Dosquet fut construite en 1874. Elle mesurait 22′ X 54′ et comportait une remise à marchandise. Elle portera le nom de Méthot’s Mill, en l’honneur de monsieur Louis Méthot, bâtisseur du Moulin à scie. La seconde gare daterait de 1910. Il s’agissait, tout comme celle de Saint-Agapit, de gares que l’on qualifiait de 2e classe, de banlieue. L’expansion du réseau ferroviaire au Québec à la fin du XIXe siècle modifia grandement les pratiques commerciales et même certains rituels. Ainsi, les voyages de noces ont commencé à être pratique courante avec l’utilisation du train, puis ensuite de l’automobile, qui facilitent les déplacements en dehors de la région.
De 1885 à 1937, monsieur François-Xavier Caron, époux de l’une des filles du fondateur Octave Ratté, fut chef de gare. Il occupait avec sa famille le logement attenant à la gare. Il se fit bâtir une grande maison juste à l’arrière de la seconde gare, construite sans logement en 1910. Cette gare fut fermée par le CN en 1970. Elle servit par la suite d’entrepôt, fut vendue en 1977 à un entrepreneur local, puis convertie en garage qui fut incendié par la suite. Malgré l’entretien effectué le long de la voie et sur les rails, nul n’était à l’abri des accidents ferroviaires. Ainsi, en 1950, un déraillement majeur se produisit entre Saint-Agapit et Dosquet, à la hauteur de chez Joseph Côté. Les rails de la voie ferrée désaffectée seront enlevés en 1990. En 1998, la MRC de Lotbinière procèdera à l’aménagement d’une piste cyclable dénommée parc régional linéaire de la MRC de Lotbinière, ce qui permettra aux résidents et aux touristes de pratiquer de façon sécuritaire une activité récréative populaire depuis plusieurs années.